Présentant les missions de l’institution qu’il dirige et la contribution que pourrait apporter la CDC-CI à la problématique du logement en Côte d’Ivoire, le directeur général de la Cdc-CI, Lassina Fofana admet qu’Aujourd’hui, que les banques considèrent ne peuvent pas à seule de supporter tout le risque attaché au secteur de l’immobilier. C’est dans ce cadre que son institution envisage mutualiser ses énergies avec Nsia Bank, le cabinet Kodann, surtout avec le gouvernement pour voir comment faciliter l’accès à un logement décent et à moindre coût, à travers un partenariat enclenché le jeudi 10 juin, à Abidjan.
Mais, pour Kassoum Coulibaly, du cabinet Kodann, l’on ne peut pas parler de la problématique de l’immobilier sans évoquer les obstacles à l’éclosion de ce secteur. A savoir la méconnaissance des fondamentaux du métier de promoteur immobilier par certains opérateurs économiques qui se lancent dans ce secteur d’activité à la recherche du gain rapide. « Nous avons pu observer que certains promoteurs lancent des programmes sans même avoir réalisé une étude de faisabilité au préalable pour s’assurer de la viabilité de leur projet en termes de calibrage de leur offre par rapport au marché ciblé d’une part, et par rapport aux contraintes techniques induites et le coût global du projet d’autre part, à même de leur garantir une rentabilité minimale », dit-il.
A ces points mentionnés, il faut ajouter la question cruciale de la sécurité du foncier qui, constitue, selon Kassoum Coulibaly, le premier élément de confort lorsque le promoteur se tourne vers une banque pour lever des ressources complémentaires pour réaliser son programme.
« Les transactions foncières mal bouclées et mal dénouées sont très souvent à la base de l’arrêt de nombreux chantiers. Ce qui impacte l’image, la crédibilité du promoteur avec pour conséquences des désistements à la chaine des clients acquis, la stagnation des ventes et la panne sèche de trésorerie. Il faut encourager les autorités dans leurs efforts d’assainissement du milieu de la promotion immobilière par le renforcement des critères d’agréement », conclut le patron du cabinet Kodann. Tout en souhaitant, à travers les chambres corporatives des professionnels de l’immobilier et du bâtiment, une accentuation des actions de formations de leurs membres car le coût de la non-qualité lié à l’insuffisance de formation et de qualification de certains maillons de la chaine est énorme.